Raphaël Jacquelin en quelques mots… 

Pro depuis 1995, j’ai commencé à jouer en 1989. J’ai eu une carrière d’amateur plutôt courte parce que j’allais plus au golf qu’à l’école… Depuis 1995, j’ai joué entre 630 et 640 tournois sur les circuits européens, plus deux années de Challenge Tour avec quatre victoires sur le tour Européen, dont Madrid (2005, Open de Madrid), Shanghai (2007, BMW Asian Open), Sicile (2011, Open de Sicile) et Valence (2013, Open de España), et encore trois victoires sur le Challenge Tour.

Quel est ton programme d’entrainement pendant et hors tournois ?

Pendant une semaine typique de tournoi je fais plus ou moins 5 séances d’entrainement physique entre 45 minutes et une heure.  Après, je passe au golf pendant toute la journée : entre 8 et 10 heures pendant un tournoi.

Au niveau physique, le matin je commence toujours par un échauffement pour mon réveil musculaire.

C’est aussi important de penser au physique quand on joue au golf, même si pendant longtemps on pensait que le golf n’était pas un vrai sport… Avec l’arrivée de Tiger Woods, en 1997, quand il a gagné ses premiers masters, il a vraiment amené la dimension physique dans le golf : aux États- Unis cette dimension était présente déjà depuis longtemps, alors qu’en Europe un peu moins. Moi, en tant que sportif – je viens du foot et tennis - j’ai toujours aimé faire du sport en général, mais c’est vrai que quand j’ai commencé à jouer au golf, le coté physique spécifique n’existait pas.

Comment travailles-tu la flexibilité et la souplesse ?

J’ai commencé depuis peu, depuis que je travaille avec Billy et Leila en fait. La flexibilité et la souplesse ne sont pas mes points forts et je me rends compte qu’il y a vraiment des progrès à faire : mes hanches sont très limitées au niveau rotation interne, du coup tout ce qui est exercice pour libérer mes hanches m’aide - généralement le matin pendant mon échauffement avant d’aller jouer, mais on en parlera plus tard. Je pensais aussi être assez « light » au niveau du haut du corps mais mes épaules sont bien nouées : dans le golf on a une tendance à être dans une position qui serre les omoplates, alors qu’il faut bien ouvrir les épaules. Tous ces exercices de flexibilité font du bien et donnent plus de largeur et d’amplitude. Quand je ne suis pas réchauffé, je me sens moins mobile au niveau de rotation et d’amplitude de mouvement que je peux obtenir avec les bras. C’est un travail de longue haleine ! Si on arrive à faire passer ce message aux jeunes et aux amateurs : il faut avoir force et puissance, mais ce n’est pas que ça… pour tenir sur le long-terme il faut aussi travailler la souplesse et la mobilité.

Quel est le domaine d’entrainement ou la séance d’entrainement qui te met plus à l’aise avant d’aller jouer ?

Une séance type dure environ 1h20 au petit green avant d’aller jouer sur le parcours. Une demi-heure est toujours dédiée à l’échauffement physique, quoi qu’il arrive. En parlant de mobilité, j’en fait mais j’ai aussi besoin de faire monter mon cœur avant d’aller jouer. J’ai besoin du « côté cardio » pour pouvoir donner de l’énergie dès les premiers coups, parce que la vitesse ce n’est pas mon point fort et j’ai besoin de réveiller mon corps. Pendant 5-10 minutes je monte à 120 BPM et, à partir de là, j’enchaîne avec la mobilité, les élastiques et la rotation. Après je passe 10 minutes au putting green pour sentir la vitesse des premiers coups. Ensuite je vais passer à 10-15 minutes sur le putting green pour tout ce qui est « petit jeux » et je reste au practice maximum 30 minutes. Le moment du practice c’est important pour travailler la sensation et retrouver une frappe solide.

Protéines ? Glucides ? Quels sont tes habitudes et ton hygiène de vie ?  

Je mange équilibré. Le golf est tellement un sport mental que le bien être est très important. Le plaisir est aussi dans ce qu’on mange et d’une façon équilibrée. 

Pour arriver à la fin, est ce que tu pourrais nous montrer des exercices qui te font travailler la vitesse de club ?